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 somethings happen.

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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:31



2ème SUJET ENTRE ELIZABETH & TREVOR.
wrs 2.0 ; chambres universitaires, allée n°2.
©️ hysteriatic & baby gone.


Dernière édition par Elizabeth Jenssen le Dim 13 Déc - 17:37, édité 1 fois
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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:32


      somethings happen
      LIZZIE & TREVOR . chambre 510


Regardant par la fenêtre du taxi, elle voyait défiler sous ses yeux le paysage si familier du centre ville de Westown. Elle se dirigeait vers les bâtiments universitaires, ayant toujours une chambre là-bas. Mais tandis qu'elle était aveuglé par le soleil californien, la blondinette réfléchissait à ce qui lui restait à faire. Tout c'était passé très vite depuis une semaine. Du jour où elle s'était dis qu'il était temps de revenir à Westown, à celui où elle était monté dans l'avion... La décision n'avait pas été si facile que ça à prendre. Après tout, elle avait certaines raisons qui lui auraient permis de rester encore un peu en retrait, loin de tous. Mais il était temps qu'elle fasse son retour, certaines personnes lui manquaient particulièrement et elle se sentait chez elle ici. Bien sur, la version officielle était qu'elle s'était pris des vacances prolongées, ayant besoin de s'éloigner de cette nouvelle pression, l'entrée à l'université et tout ce qui s'accompagnait. Cette version était d'ailleurs plus que crédible, elle avait même à sa disposition quelques clichés de ces « vacances », histoire de bien marquer le coup. Seul une fréquente petite douleur à la jambe gauche témoignait de ce qui lui était arrivée. Parce que oui, il s'était bien passer quelque chose, Lizzie n'était pas le genre de fille à tout claquer juste pour changer d'air... Il n'y avait que son caractère particulier et une sorte de honte qui l'avaient poussés à partir comme une voleuse. Elle n'aimait pas trop y repenser même si elle avait eu tout le temps pour ça pendant ces deux mois d'absence. Ses sentiments à propos de l'accident étaient assez confus. Elle se sentait honteuse et presque coupable, alors qu'elle n'était pas au volant et que l'accident était du à la pluie et la nuit noire. Mais Lizzie était comme ça, à croire que tout est de sa faute, et préférant s'éloigner pour ne pas recevoir la pitié d'autrui. A Westown, personne n'était au courant de ce qui c'était passé, elle avait réussi à garder cet accident caché en versant une somme d'argent importante au Real Show. Elle se demandait si ses amis avaient trouvé son départ bizarre et si ils lui en voudraient d'être partie sans dire au revoir... Elle pensait spécialement à Beleen, Adhams, Evey ou Trevor qui lui avaient beaucoup manqué et par rapport auxquels elle se sentait le plus coupable. Elle espérait qu'on ne lui tiendrait pas compte de cette absence et elle essayerait d'expliquer ce qu'elle avait fait pendant ces deux mois sans se trahir. Mis à part la guérison, cette disparition lui avait fait du bien. Elle était restée chez sa tante le temps de se remettre au moins physiquement. D'ailleurs, il n'y avait que sa tante et son oncle qui étaient au courant. Ils l'avaient beaucoup soutenus pendant cette période difficile. Elle s'était aussi rendu à l'enterrement de son ami, celui qui conduisait ce soir-là. Ce fut une dure épreuve mais elle se sentit soulagé d'y être allé.
A présent, tandis qu'elle repensait à tout ces mauvais souvenirs, elle sentit ses yeux la picoter et ferma ses paupières, pour évacuer cette montée de sanglots. Elle se mit naturellement à réfléchir à d'autres choses, comme sa destination par-exemple! Elle avait donné l'adresse de l'université au taxi, mais hésitait toujours sur l'endroit où elle irait. Ses pensées se bousculaient, son cerveau lui disait d'aller dans sa chambre et de défaire ses bagages, mais son cœur n'était pas du même avis. C'est comme ça qu'elle se retrouva dans une allée qui n'était pas la sienne, valises à ses pieds, se demandant si il ne serait pas plus sage de partir vers sa propre chambre... Après un instant d'hésitation, Elizabeth frappa trois léger coups sur la porte indiquant le numéro 510. Sa respiration s'accéléra légèrement, elle n'était pas certaine d'avoir fait le bon choix. Maintenant, elle commençait à se dire qu'elle ne devrait pas rester, qu'elle n'avait rien à faire ici et qu'elle se ferait juste un peu plus de mal. Cinq secondes s'étaient écoulés depuis qu'elle avait frappé à la porte. Si ça se trouve, il n'était pas là et elle n'aurait pas à regretter d'être venu, après tout, il n'était que 13h et il pouvait être de sortie. Ou peut-être qu'il était avec quelqu'un, bien qu'elle n'entendit pas de bruit venant de l'autre côté de cette fichu porte. Il était surement occupé, sous la douche éventuellement ou écoutait de la musique avec des écouteurs, ce qui fait qu'il n'avait pas du entendre ses coups. La jeune fille allait toquer à nouveau, se ravisa et entreprit de ramasser ses valises afin de partir quand elle entendit une voix masculine: « Deux minutes, j'arrive! ». Le battement de son cœur eut un raté tandis qu'elle reconnut la voix et elle attendit, son fardeau toujours en main.


Dernière édition par Elizabeth Jenssen le Dim 13 Déc - 17:37, édité 1 fois
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Trevor McLadbroke

Trevor McLadbroke


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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:34


    Dix-heure, cette même journée. Trevor McLadbroke s’était réveillé la tête lourde et la mine grise. Sa nuit avait été agitée et il avait eu beaucoup de mal à trouver un sommeil convenable : la fac, les profs, ses problèmes d’argent et ses connaissances lui causaient pas mal de soucis en ce moment et tout gérer à la fois s’avérait être beaucoup moins évident qu’il ne l’avait pensé en étant lycéen. Il commençait à comprendre toute l’ampleur d’une situation étudiante : pas une seconde à soi, toujours en mouvement. Réussissant à s’extirper jusqu’à sa petite salle de bain contenant tout juste une douche, un siège de toilette et un lavabo sous un miroir sans prétention, Trevor passa une bonne vingtaine de minutes sous le jet d’eau brûlant, tentant tant bien que mal de trouver un confort perdu depuis ses vacances d’été. Finalement, il tourna le robinet d’eau chaude pour se retrouver sous une douche écossaise, espérant ainsi se réveiller plus énergiquement. Frigorifié mais se sentant déjà bien mieux, le jeune homme sortit s’habiller d’un t-shirt représentant Elvis Presley au sommet de sa gloire et d’un jean délavé non par effet de style mais bel et bien par nombre trop excessif de lavage en machine. C’était ça l’effet Trevor : un rien l’habillait et cela le convenait parfaitement. Il avait déjà fait la tentative de caler son style vestimentaire à celui des autres playboys de Westown et bien qu’il fut aidé de Caitlyn Hepkins, il n’avait pas décidé de suivre cette voie. Trop cintrée, trop superficielle pour lui. S’enfilant un bol de Cheerios, Trevor se retrouva à midi moins vingt devant son poste télévisé, assit sur le matelas de son lit. Les publicités défilaient lorsqu’il se redressa soudainement à la vue d’une pub : il s’agissait d’un spot mettant en avant un coffret collector de « Movies Classics », dont The Truman Show. La suite coulait d’elle-même : le souvenir de la nuit passée avec Elizabeth Jenssen le frappa de plein fouet. Mais plus encore, son absence se fit ressentir une fois de plus en lui comme une véritable douleur. Bien qu’il s’était promis d’éviter de ressentir des sentiments pour une femme inaccessible pour lui, Trevor n’avait pû s’empêcher de s’inquiéter pour elle, de se poser tout un tas de questions sur le fait qu’elle ait disparu de son reseau. Réseau au sens propre : il avait envoyé une bonne dizaine de textos sur le numéro qu’elle lui avait laissé sans jamais recevoir de réponse. Depuis une semaine et demie, Trevor avait comprit le message et n’avait plus essayé d’entrer en contact avec elle. Mais même s’il se sentait une fois de plus rejeté, il n’avait cessé d’éprouver envers elle le même intérêt, la même attirance. Trevor avait alors fréquemment attendu avec avidité des informations sur son absence via la quotidienne du Show mais hormis les mêmes affirmations qu’elle passait du bon temps dans une contrée exotique, Trevor ne réussit à rien savoir de plus. Cette situation l’attristait et le frustrait à la fois. Combien de fois avait-il eu envie de s’excuser auprès d’elle, de lui demander pardon pour avoir osé franchir les barrières qu’il n’aurait jamais dû franchir ? Il se sentait responsable, avait le sentiment poignant de l’inachevé, de n’être qu’une erreur aux yeux de la jeune femme ; une erreur qu’il ferait tout pour réparer. Malheureusement, elle ne lui en avait pas donné l’occasion et visiblement, l’opportunité ne se présenterait pas de sitôt. Résigné, Trevor mit son téléviseur sur silencieux avant de se pencher vers son sac de cours et d’en extirper ses dernières notes prises. Seuls ses cours pouvaient à ce stade le détourner de l’humeur maussade dans laquelle il s’était mis.
    Une heure vingt plus tard, Trevor, entouré intégralement de ses cours et une canette de soda à moitié vide sur sa table de chevet entendit quelques brefs coups tapés sur sa porte. Perplexe et embêté d’être dérangé en pleines révisions, le jeune homme leva les yeux au ciel avant de crier à l’adresse de la personne le sollicitant de patienter quelques instant et de se démener pour sortir de ses notes sans tout répandre au sol : autant dire un parcours du combattant. Immédiatement et sans vérifier par l’œilleton l’identité de la personne se trouvant derrière la porte – persuadé de tomber sur un étudiant souhaitant l’entraîner de gré ou de force dans une association quelconque, Trevor ouvrit la porte à la volée.
    La vision qu’il eut devant les yeux le laissa sans voix et il laissa malgré lui son style bille qu’il avait gardé dans sa paume droite rouler par terre. Elizabeth Jenssen ? Se devait être un mauvais rêve, l’un de ceux qui commence merveilleusement bien pour finir par vous plonger dans un véritable tumulte de désillusions et de regrets. Pourtant, au bout de quelques secondes d’un commun silence, Trevor réussit à retrouver toutes ses facultés. Maladroitement, il offrit à la jeune femme d’entrer et la dirigea vers la pièce principale. Elle connaissait le lieu, il le savait trop bien, mais néanmoins, après avoir refermé la porte d’entrée, il ne la quitta pas d’une semelle, comme s’il craignait la voir soudainement disparaître. Il remarqua seulement au bout d’un temps qu’elle tenait toujours dans sa main ce qui semblait être une valise de voyage. Qu’est-ce que cela signifiait ? Quelle était la raison de sa présence dans sa chambre, si éloignée de la sienne ? Restant planté près d’elle, hésitant à lui proposer de s’asseoir sur son lit, Trevor finit par prendre la parole, son regard fixé sur le visage de la jeune femme, ce visage qu’il avait si souvent vu en rêve ces derniers jours et qui pourtant, lui avait manqué comme celui d’aucune autre.

    « Tu viens de rentrer ? Elizabeth, tu ne devrais peut-être pas être ici si c’est le cas. »


Dernière édition par Trevor McLadbroke le Dim 13 Déc - 17:39, édité 1 fois
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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:36

La première chose qu'elle distingua parmi le flot d'émotions qui se refléta sur le visage de Trevor fut la stupeur. Quelque peu gênée d'être fixée dans un lourd silence, la jeune fille baissa les yeux, honteuse d'apparaître devant son ami à l'improviste, après deux long mois d'absence. Elle avait bêtement espéré pouvoir revenir sans que ça marque les esprits, qu'on oublierait son absence et que tout redeviendrait comme avant... Mais la réaction de Trevor n'était surement que la première de plusieurs autres, qui ne venait que confirmer ce qu'elle avait craint. Il lui donnait la preuve que certains de ses amis avaient été blessés de son départ, et que tout ne serait pas pardonné si facilement. Elle ne s'imaginait pas que Trevor ressentait d'autres sentiments à son propos, elle pensait juste qu'il la considérait comme une amie proche, et qu'il était déçue qu'elle soit partie sans le mettre au courant. Ne pas répondre aux messages qui lui avait envoyé avait été difficile pour Lizzie, et elle avait eu peur qu'il le prenne mal. C'était apparemment le cas... Elle assumait ses actes mais en redoutait les conséquences, à présent qu'elle était revenue à Westown.

N'osant pas croiser le regard de son ami, elle se dirigea vers la pièce centrale, comme il lui avait indiqué. Elle se souvenait que trop bien de ces lieux, de cette chambre banale d'étudiant. Mais elle se rappelait surtout de cette nuit là, de leur deux corps ne fessant plus qu'un, de tout ces sentiments qu'elle avait ressenti depuis. Au début, elle essayait de ne pas trop y penser, et il n'y avait aucun gêne entre eux deux. De toute façon, elle était avec Gary et elle avait du respect pour lui. Et puis, son petit ami était partie dans une des Ivy League alors qu'elle était restée à Westown. Malgré de beaux moments passés ensemble, ils ne se voilaient pas la face. Ils savaient aussi bien que l'autre qu'il y avait de forte chances que de nouvelles rencontres viennent mettre en péril leur relation. D'un commun accord, ils avaient donc mis un terme à celle-ci. C'était juste avant l'accident de Lizzie et elle entendait pas mal de rumeurs à ce propos, comme quoi elle serait partie pour tenter d'oublier Gary et qu'elle était terriblement malheureuse. Bien sur, c'était absolument faux, la jeune fille avait très bien vécu cette rupture, et à vrai dire, c'était peut-être la meilleure qu'elle ait eu, sans crises de larmes ou ce genre de choses. C'était pendant ces deux mois d'absence qu'elle s'était rendu compte de ce que Trevor représentait à ces yeux, quelqu'un qui prenait une place dans son cœur plus importante qu'elle ne l'aurait imaginé. Et pourtant, elle n'osait pas concevoir les sentiments qu'elle éprouvait à l'égard de celui qu'elle avait toujours considéré comme un simple ami. Mais si elle était là, en ce début d'après-midi ensoleillé, dans la chambre du jeune MacLadbroke, ce n'était pas pour parler chiffons, avouons-le. La mystérieuse raison qui l'avait poussé à venir jusqu'ici, c'était de vérifier ce qu'elle ressentait à propos de Trevor. Et pour l'instant, elle avait bien la confirmation que c'était lui qui fessait battre son cœur si fort. Mais là encore, les filles sont compliqués, et vous pouvez être sur que ce n'était pas si facile dans l'esprit de la jolie blonde...

Les paroles du jeune homme la sortirent subitement de ses pensées. Elle ne fessait pas attention à grand chose depuis son arrivée. Le dérangement de la chambre dans laquelle elle se trouvait lui était passé au-dessus, elle n'avait pas remarqué les fiches de cours s'éparpillant sur l'unique table, et n'avait même pas pensé au fait que si elle avait eu à choisir, elle aurait aimer s'habiller autrement, pour paraître ne serait-ce qu'un peu plus jolie. Son apparence était celle d'une fille banale qui sortait de l'avion, qui n'était pas forcément maquillé en circonstance de cause, qui avait enfilé les habits les plus simple au monde – un jean et un tee-shirt flottant blanc en soie – et qui était coiffé d'une queue de cheval légèrement négligé. Alors qu'elle était d'habitude soucieuse de son apparence, quelque chose d'autre retenait son attention. Il y avait forcément les paroles de Trevor, mais aussi le ton sur lequel il l'avait dit. La réflexion du jeune homme était presque dite pour lui-même, mais sonnait comme une douloureuse invitation à partir. C'était comme si il avait envie qu'elle soit là mais redoutait sa présence ici. Tout comme elle, il devait avoir le pressentiment que rien de bon ne pourrait ressortir de cette visite improvisée... Elle jeta un coup d'œil à ses valises tandis qu'elle répondait, sur un ton effacé.
    « APPAREMMENT OUI... »

Son retour n'avait pas l'air de lui faire beaucoup plaisir, mais elle ne pouvait lui en vouloir pour ça. C'était à elle qu'elle en voulait, et elle comprenait que les autres fusent pareil. Un mince sourire ironique se glissa sur ses lèvres pulpeuses pendant qu'elle continuait sa réponse.
    « ET POURTANT JE SUIS LA, MAIS SI TU LE DÉSIRES JE PEUX M'EN ALLER... »

Malgré elle, elle avait répondu un peu sèchement, et elle était prête à lié le geste à la parole, il n'avait qu'un mot à dire. Rien qu'à la pensée de devoir si tôt s'arracher à l'image du beau brun, la jeune fille eu du mal à contenir le vide qui s'emparait de son cœur. Elle se ressaisit aussitôt. On lui avait toujours apprit à rester digne dans n'importe qu'elle situation, et même si cela lui était difficile, elle ne manquerait pas de s'en souvenir.
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Trevor McLadbroke

Trevor McLadbroke


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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:40


    Trevor ne se sentait même pas particulièrement embarrassé pour le bazar dans lequel il accueillait la jeune femme. A vrai dire, il ne se sentait même plus tellement chez lui tellement il était déconnecté de la réalité. Etait-ce possible que quelques minutes après avoir fortement pensé à Lizzie Jenssen, elle se retrouve l’instant d’après dans sa chambre d’étudiant ? Bon, sans doute allez vous répliquer qu’il avait de fortes chances pour que les choses se passent de la sorte puisqu’il pense à elle quasiment à longueur de journée alors il fallait bien qu’elle apparaisse à un moment ou à un autre. Pourtant, la surprise était toujours aussi forte, si ce n’est plus.
    La jeune femme qui se tenait face à lui était encore plus belle que dans ses souvenirs : son peau semblait plus douce, ses yeux plus étincelants et ses cheveux plus brillants. Malgré qu’il fût à un mètre d’elle, il sentait distinctement son parfum qui l’enivra toujours autant que lors de cette fameuse nuit passée ensemble. Même si elle n’était pas sur son trente-et-un – et d’ailleurs Trevor ne le remarqua qu’à peine – le jeune homme se sentait affreusement insignifiant à ses côtés et à la fois plus fort. C’était paradoxale mais Elizabeth l’intimidait et faisait ressortir le meilleur de lui-même à la fois. En l’occurrence, le meilleur qu’elle fit surgir de lui fut son courage et sa détermination. Sa phrase n’avait été en aucun cas une invitation à quitter les lieux, bien au contraire. Il s'était plutôt agit d’une remarque censée qu’aurait tenu n’importe quel bon ami. Malheureusement, Trevor se sentait à l’instant beaucoup plus qu’un ami et il lui était donc impossible de faire plus longtemps preuve de raison. Elle était à présent près de lui, peu importait alors qu’elle descende d’un avion ou d’une fusée venue de Mars. Elizabeth Jenssen était revenue à lui, elle était enfin matériellement à ses côtés et malgré son regard qui trahissait une inquiétude, elle était à ses yeux plus parfaite que jamais.
    Aussi, il ne tarda pas à réagir quand elle émit l’hypothèse de partir sur le champ. C’était tout simplement hors de question, maintenant qu’elle était en face de lui, il avait encore plus peur de la perdre à nouveau. Elle ne devait pas se douter à quel point son départ l’avait blessé et plongé dans les pires suppositions et pourtant, il ne réussissait pas à lui en vouloir. Tout ce qu’il voulait à l’instant, c’était la garder près de lui, rien de plus ni de moins. Comme s’il n’avait pas remarqué l’ironie dont elle faisait preuve, trop inquiet de la voir le laisser une fois de plus, le jeune homme fit un pas en avant et lui attrapa le coude droit, jusqu’à faire glisser sa main jusqu’à la sienne. Sentir le contact chaud de sa peau mêlé aux tremblements de ses propres doigts fit naître une réelle sensation indescriptible, entre le désir et la crainte. Et pourtant, il était résolu. Le regard d’Elizabeth le persuadait d’avoir raison, le poussait même à prendre l’initative qu’il s’apprêtait à réaliser. Haussant à peine le ton, quasiment dans un murmure, il rapprocha son visage du sien, respirant à un rythme soutenu et réussit à glisser le seul mot qui importait à cet instant.

    « Reste. »

    Puis, sans lui laisser le temps d’une réponse mais profitant de l’occasion de l’avoir si près de lui, il réalisa ce dont pourquoi il avait espéré tant la revoir : un baiser, juste un et Trevor était persuadé de ne plus jamais ressentir le creux d'absence, de manque qu'il sentait au fond de lui. Dans un mouvement très sensible, le jeune homme approcha alors ses lèvres minces de celles de Lizzie, comme s’il était prêt depuis des semaines à ce moment, comme s’il était sur le point de recueillir le plus beau cadeau de la nature. Tenant toujours la main de la jeune femme dans la sienne, il profita de sa main gauche libre pour venir effleurer le visage qui lui avait tellement manqué, tandis que son baiser fondait tendresse avec ardeur. Incapable de réfléchir, incapable de prendre du recul, il ne savait pas si ce qu’il faisait été bien ou si c’était mal. A vrai dire, il s’en fichait : l’amour qu’il ressentait pour cette jeune femme était bien au dessus de valeurs abstraites comme le bien et le mal.
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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:43




Ce qu'elle ressentait était indescriptible. La jeune fille était inquiète mais en même temps heureuse d'être avec Trevor, un sentiment des plus paradoxale. Elle sentait ses mains et ses jambes tremblaient légèrement, chose qui ne lui arrivait quasiment jamais et venait renforcer l'idée qu'elle était peu sure d'elle. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle fessait, ce qui allait se passer et comment ça ce terminerait. Ce qui ne la rassurait pas forcément, Lizzie était le genre de personne à apprécier d'avoir tout sous contrôle, et la situation dans laquelle elle s'était mise était apparemment loin d'être sous contrôle. Mais il fallait qu'elle se débrouille, c'était maintenant trop tard pour reculer et retourner en arrière. Elle commençait à douter de ses motivations l'ayant poussé à revenir à Westown et n'était pas sur qu'elle était dans la bonne voie pour arranger les choses. Car, elle avait beau avoir des sentiments forts envers Trevor, la jeune fille ne se sentait tout simplement pas prête à les dévoiler ou à transformer l'une de ses amitiés préférés en vraie relation de couple. Et puis, beaucoup de choses s'étaient passés depuis les vacances d'été, ce n'était pas vraiment le moment idéal. Bien que le jeune MacLadbroke avait toutes les qualités requises et qu'il était vraiment adorable – pas un de ces machos ou goujats qui prétendent habituellement au poste de boyfriend – la jeune fille se devait de ne pas y penser, même si cela était de plus en plus dur à mesure que le temps passait. Si elle avait suivit son instinct, elle se serait blottie dans ses bras à la moindre occasion pour y rester indéfiniment. Mais d'autres détails fessaient qu'elle n'était pas prête... Malgré toute les preuves évidentes qui s'étalaient sous ses yeux, Lizzie était persuadé qu'elle était tombé dans des sentiments non partagés et qu'il était absurde que le jeune homme ressente plus que de l'amitié à son égard, elle qui était si différente de lui au final. Dans sa tête, elle s'imaginait une fille qui lui irait tout à fait, belle bien sur mais aussi intelligente, généreuse malgré sa timidité, attachante et intéressé par plein de trucs comme les ordinateurs, les livres ou ce genre de chose. Une Trevor au féminin... Alors qu'elle, blondinette issue de la jeunesse dorée, avec un compte en banque se terminant par de nombreux zéros, qui osait partir en mentant, en revenant et en le fessant souffrir, elle ne le méritait en aucun cas. A vrai dire, elle ne méritait l'amour de personne en ce moment, et même Adhams lui tournait le dos.

Alors quand, après une attente interminable, le jeune homme la sortit de ses pensées avec un seul mot pour réponse, Lizzie ne sut quoi dire. Tandis que la confiance du beau brun grandissait à chaque instant, celle de Lizzie redescendait encore & encore, jusqu'à ce qu'elle remarque qu'elle était parcourue de frissons, sans pouvoir se calmer. Cela était surement due au fait que ses doigts étaient entrelacés avec ceux de Trevor, où alors à cause de l'espace les séparant qui se réduisait petit à petit... Quoi qu'il en soit, la jeune fille fut incapable de protester, de le repousser ou même de penser à quoi que ce soit d'autre lorsque les lèvres du jeune homme vinrent se coller tendrement mais avec insistance sur les siennes. Ce simple baiser qu'elle attendait depuis si longtemps anéantit ses barrières comme si elles n'avaient jamais existé. Bien qu'elle voulait mettre les choses au clair, ce fut difficile dans ces circonstances qui ne jouait pas en sa faveur. Elle laissa s'écouler quelques secondes avant de se décider à briser cet instant parfait, trop court à son goût mais elle ne pouvait pas lui faire du mal délibérément. Elle prit l'autre main de Trevor dans la sienne, afin de caresser doucement sa joue à son tour. La complexité du moment était telle que Lizzie aurait voulu ne jamais venir et subir ça. N'importe qui aurait compris à son expression et son regard qui se troublait de larmes que la jeune fille était torturé à l'intérieur d'elle même. N'osant pas lever les yeux vers Trevor, elle s'écarta encore un peu jusqu'à lâcher ses mains et ne plus sentir la douceur de ses joues. Dans un effort, elle eut le courage de s'excuser, même si c'était inutile, le mal était fait.
    « JE... JE SUIS DÉSOLÉE... VRAIMENT. »

Ces paroles tremblotantes étaient tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle pouvait lui dire avant de reprendre son sac de voyage laissé près de la porte d'entrée et de sortir de la chambre, laissant derrière elle un Trevor éberlué, qui avait surement du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Si ces jambes avaient pu la porter, elle aurait aimé fuir rapidement, mais elle fut obligé de se déplacer lentement, se mouvant doucement, comme si elle avait peur de déclencher quelque chose d'inévitable. Ce ne fut qu'une fois arrivé dans sa chambre qu'elle se laissa aller, se roulant en boule sous sa couette, laissant enfin les larmes couler. Écœurer de ce qu'elle avait fait, elle était certaine d'avoir gâché son amitié avec Trevor ou tout ce qui aurait pu se passer avec lui. Elle n'était décidément pas celle qu'il lui fallait... A présent, son cœur était bel et bien entouré de vide.


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Trevor McLadbroke

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MessageSujet: Re: somethings happen.   somethings happen. EmptyDim 13 Déc - 17:46


    En ce qui lui semblait n’avoir été qu’une fraction de seconde, Trevor avait traversé trois états. Le premier, de la stupeur à la vue de la jeune femme sur son palier, le second, de l’angoisse car il craignait que sa venue à l’improvise ne soit véhicule d’une mauvaise nouvelle et la troisième enfin, l’excitation et la joie de la revoir auprès de lui – ce qui avait entraîné la motivation de son baiser volé. A vrai dire, il n’avait pas pensé mal agir en joignant ses lèvres aux siennes (même si dans le fond, il n’avait pas pensé du tout). Le jeune homme avait répondu à une pulsion retenue depuis bien trop longtemps et à la fois, il s’était agit d’une chose dont il désirait sincèrement. Bien sûr, il avait une fois de plus été trop rapide : dès qu’une chose lui tenait à cœur, il avait tendance à se précipiter et il savait que ce défaut le mènerait à sa perte tôt ou tard. Et en l’occurrence, ce détail de sa personnalité lui revint en pleine figure comme un boomerang.
    Durant le court laps de temps de ce baiser doux et passionnel à la fois, Trevor avait enfin ressenti une chaleur au creux de son ventre, une sensation qu’il n’avait plus ressenti depuis des semaines. C’était comme si son corps avait retrouvé toutes ses fonctions, comme si son âme était revenue habiter chaque parcelle de ce corps élancé et que son cœur s’était enfin libéré de ses peurs. Ces quelques secondes de proximité avec Elizabeth étaient tout ce dont il avait besoin, tout ce dont il pouvait souhaiter de sa vie. Trevor ne demandait pas grand-chose, simplement être auprès de la personne qui faisait battre son cœur à mille à l’heure. Et certes ces derniers temps, il s’agissait de celle qui l’avait repoussé durant des semaines pour finalement se présenter sans crier garde à la porte de sa chambre d’interne. C’était comme un mauvais rêve qui se terminait en une fin heureuse … Pour repartir de plus bel dans les chimères dramatiques.
    En effet, à peine commençait-il à réaliser la portée de ces retrouvailles, ses espoirs commençant à s’enflammer comme jamais, que le moment où Lizzie échappa à ses bras sonna comme le glas de toutes ses espérances. Ce n’était pas difficile de venir seul aux explications de ce soudain recul : Trevor n’eut même pas besoin d’ouvrir ses yeux pour ressentir l’insécurité de la jeune femme. Il comprit qu’elle n’était pas venu pour cela en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et il ne pût s’empêcher de se maudire pour agir aussi stupidement à chaque fois qu’une femme qui lui plaît se rapproche de lui. Quel était donc son problème ? En fait, c’était tout simplement d’être amoureux. Vous pouvez être le type le plus doué de votre promotion, il n’en reste que lorsqu’il s’agit de relations amoureuses, vous êtes aussi incapable qu’une campagne de républicains aux élections présidentielles. Si Lizzie n’avait pas levé les yeux vers lui, Trevor lui avait consenti à regarder sa partenaire et il ce qu’il vit ne le rassura pas le moins du monde. Il aurait largement préféré garder ses yeux rivés sur ses chaussures. La jeune femme était tout bonnement bouleversée et Trevor était persuadé d’en être la cause principale, ce qui le transperça littéralement d’un chagrin profond. S’il y avait une chose qu’il haïssait, c’était causer de la peine aux personnes qui lui étaient le plus chères. Le regard meurtri, il ne pouvait se résoudre à regarder ailleurs que les traits fermés et tremblants d’Elizabeth. Même dans la douleur, elle restait éblouissante ; comme les plus grandes protagonistes de tragédies romaines et Trevor s’en voulait d’autant plus, persuadé d’avoir été la cause de ses tourments. Ainsi, lorsqu’elle s’excusa, le jeune homme fut frappé d’un nouveau sentiment : l’étonnement. Pas une seconde il n’avait perçu la jeune femme comme fautive, loin de là et voilà que c’était elle qui lui demandait son pardon. C’était tout bonnement incompréhensible et son front se plissa naturellement en une expression de totale confusion. Il avait l’irrésistible envie de l’attraper par le bras, de lui assurer qu’elle n’avait aucune raison de s’excuser puisque tout était de sa propre faute. Mais évidemment, il n’en fit rien. Il n’avait clairement pas envie d’additionner une gaffe de plus, convaincu que Lizzie voulait absolument tout sauf un nouveau contact venant de lui. D’ailleurs, il fit bien de ne rien tenter puisque déjà, elle fuyait vers sa porte d’entrée. Il n’eut pas le courage ni la motivation de la rattraper : Trevor savait qu’elle avait sans doute mille et une raisons de vouloir l’abandonner et dans le fond, il ne pouvait la blâmer. Il n’était en somme, qu’un jeune homme de seconde zone, espérant transformer une amitié platonique avec une des hit girls de Westown en histoire d’amour unique. C’était un peu sa mauvaise habitude depuis quelques temps. Réussira-t-il à en retirer une leçon un de ses jours ? Mais il avait été tellement certain qu’avec Lizzie cela pouvait être différent cette fois-ci qu’il avait espéré et recommencer les tentatives. Dès que la porte claqua et que le départ de Lizzie s’imposa avec vélocité et rigueur dans l’appartement, Trevor se sentit creux, lessivé comme rarement il ne l’avait été. Il avait l’habitude de se sentir rejeté, mais quand il s’agit de la femme qui l’obsède depuis des semaines, cela était beaucoup plus difficile à surmonter. Le regard vide, il balaya de son regard le reste de la pièce sans vraiment la voir, espérant peut-être apercevoir le reste d’une présence arrivée trop tard, et partie bien trop tôt. Finalement, apitoyé et incapable de réfléchir convenablement, il se dirigea vers sa salle de bain, résolu à se morfondre sous une douche brûlante, après s’être pris une douche froide par l’unique jeune femme qui comptait réellement à ses yeux.


ENDED.
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