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 COME ALONG, FOOL.

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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 19:58



6ème SUJET ENTRE ELIZABETH & TREVOR.
wrs 2.0 ; rues & ruelles.
©️ hysteriatic & baby gone.
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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 19:59


    COME ALONG, FOOL.
    private subject between ELIZABETH & TREVOR.
    in a little dark street, at the back of a seedy bar.

    COME ALONG, FOOL. BT*xJmx*PTEyNDY*ODk5Nzg2NDAmcHQ9MTI*NjQ4OTk4NTEwOSZwPTE4MDMxJmQ9Jmc9MSZ*PSZvPWExNWNiZDY4NDhmYjRmY2Q4ZTk2NjkwNTgwMzI*MThj


Trois mois, douze jours, huit heures et quelques minutes. C'était la durée qui éloignait Lizzie de son ancien bonheur, du temps où ses sourires n'avaient pas à sembler vrais parce qu'ils l'étaient. Trois mois qu'elle ne formait plus réellement un couple avec Trevor McLadbroke, que leur relation n'était plus définissable. Trois mois qu'elle ne lui parlait plus, qu'elle baissait les yeux quand elle le croisait - qu'elle l'évitait même - et qu'elle n'avait plus le cœur à rire. Trois mois que tout allait mal et qu'il fallait prétendre le contraire, qu'elle essayait de trouver des moyens pour se changer les idées et, par conséquent, que sa vie ne tenait plus qu'en un seul mot. Débauche. Voilà ce qu'elle avait trouvé pour oublier momentanément la plaie encore ouverte de son cœur. Faire la fête jusqu'à pas d'heures, louper un cour sur deux, fumer cigarette sur cigarette - et parfois sur joint -, boire jusqu'à se rendre malade puis se coucher à cinq heures du matin avant de se réveiller aux alentours de midi, des cernes sous les yeux et une gueule de bois hallucinante. Bien entendu, quand on prend l'habitude de boire, on a toujours besoin d'un ou deux verres en plus à chaque fois, pour vraiment ressentir les effets. Et alors là, on est généralement entré dans un cercle vicieux, et il est surement déjà trop tard. Était-il trop tard pour que Lizzie reprenne le droit chemin et une vie plus ou moins normale ? C'était bien possible. Elle avait essayé de se sortir de ce trou noir en voulant faire plaisir à ses amis qui s'inquiétait pour elle sans rien dire. Elle était partie comme ça, du jour au lendemain, pour un week-end ou une semaine, croyant que tout allait s'arranger pendant son absence. Mais à son retour, c'était toujours la même rengaine. Alors qu'elle croyait que tout allait mieux et qu'elle se sentait à peu près bien, la solitude et le passé revenaient vers elle de plein fouet, lui faisait abandonner ses espoirs de « guérison ». Car, même si cela sonnait légèrement pathétique ou dépressif, c'était bien ça dont il s'agissait. Lizzie devait guérir sa blessure, se remettre de l'absence de Trevor au quotidien et de passer à autre chose. Mais comment avancer quand tout n'était pas clair ? Après tout, les termes qu'ils avaient employés lors de leur dernier échange étaient ceux de pause. Ce n'était donc pas une vraie rupture, et pourtant, tous les faits semblaient vouloir dire qu'il s'agissait bel et bien d'une rupture. Bien que Lizzie répétait à longueur de temps qu'elle allait bien, une phrase qui paraissait plus monotone que sincère, tout était encore à faire, et elle ne pourrait aller bien qu'une fois cette histoire de pause terminé, même si cela entendait une vrai rupture, au moins, les choses seraient claires.

Comme à son habitude, la jolie blonde était de sortie ce soir là. Étant donné que c'était une de ses « amies » qui lui avait proposé de sortir, on était surement vendredi ou samedi soir. L'amie en question s'appelait Mandy, et Lizzie était bien incapable de dire d'où elle l'a connaissait. On aura vu mieux comme amie ! Malgré cela, elle avait accepté son invitation avec plaisir, et elle s'était laissé entrainer au Starspot. Vêtue d'une minirobe YSL noir pailleté qui allait à merveille avec son teint halée de l'été, la jeune fille n'avait pas froid aux yeux avec les onze centimètres que lui rajoutaient ses Louboutins. Elle enchaina quelques verres, s'appropria pour quelques chansons la piste de danse avec cette fameuse Mandy avant de se retrouver dans les bras d'un inconnu pour une mélodie nettement plus douce que les précédentes. Cette soirée se déroulait plutôt bien, jusqu'au moment où elle s'écarta du jeune homme à la fin de la chanson. Avait-elle trop forcé sur la boisson ou venait-elle d'accorder une dance à son (ex ?) petit ami ? Assurément, elle n'avait pas encore fumé mais elle n'en avait clairement pas besoin pour l'instant. Elle s'écarta brutalement de son inconnu, fuyant la réalité qui s'opposait inévitablement à elle : elle n'arrivait pas à sortir Trevor de sa tête, même quand elle utilisait l'alcool comme remède. Cela devenait compliqué pour elle. Elle se dirigea vers les toilettes des femmes et s'enferma dans une cabine, à l’abri des regards. Elle respira doucement, essayant de se calmer. La fête était finie, elle ne voulait plus rester ici, il fallait qu'elle parte. De retour dans la boîte de nuit, elle trouva sans difficulté Mandy, assise dans un canapé en compagnie d'un jeune homme rencontré peu de temps auparavant.
    « Ecoutes Mandy, je dois y aller, j'ai besoin de prendre l'air.
    - Oh. Il faut que je t'accompagne ou pas ? Non parce que, je suis un peu occupé là.
    - Non c'est bon, je préfère être seule de toute façon. A plus. »

« C'est ça, va te faire sauter par cet inconnu, il n’attend que ça de toute évidence. » Les pensées de Lizzie avaient beau être quelque peu brutales, elles n'étaient pas totalement fausse quand on observait le jeune homme qui louchait vers le décolleté de Mandy et qui avait une main bien remontée sur sa cuisse. Mais Lizzie ne fit aucune remarque, après tout, cette fille n'était même pas une vraie amie. Inutile de dire que la jolie blonde aurait largement préféré passer cette soirée en compagnie de Evey ou Beleen, mais elle ne pouvait pas non plus les demander chaque soir. Sans jeter un coup d'oeil derrière elle, elle se fraya un chemin jusqu'à la sortie du Starspot et réussit rapidement à retrouver l'air frais de la nuit. Elle s'alluma aussitôt une cigarette, se sentant plus rassuré en ayant quelque chose à faire plutôt que de rester les bras ballants. Elle s'engouffra dans la nuit noire, ne sachant pas vraiment où elle désirait se rendre. Elle avançait calmement, empruntant quelques ruelles mal éclairées à certains moments. On ne lui avait donc jamais dit qu'il fallait mieux être prudente une fois la nuit tombée ? Après avoir écrasé sa cigarette au sol, elle releva la tête et remarqua qu'elle se trouvait en face d'un bar. Sans se soucier de l'allure quelque peu douteuse de l'établissement, la jeune fille traversa la rue et poussa la porte du bar. L'intérieur n'était pas moins miteux que l'extérieur, et à part quelques hommes d'âge plus ou moins mûr, il n'était pas très fréquenté. Elle s'avança jusqu'au comptoir et s'installa sur une chaise de bar, se rendant compte que tous les regards étaient tournés vers elle. En même temps, il fallait dire que sa tenue n'était pas vraiment passe partout, et que la jeune fille détonnait un peu dans ce lieu où elle n'aurait surement jamais mis les pieds en temps normal. Ce soir, c'était juste l'endroit idéal, elle était certaine de ne pas tomber sur une connaissance - qui, de nos jours, viendrait dans un bar de ce genre pour passer une soirée ? - et elle pourrait boire en toute tranquillité. Ou presque. Après avoir commandé une vodka caramel qu'elle but cul-sec, elle sentit une nouvelle présence à ses côtés. Elle se retourna et constata qu'un des hommes était venu prendre place sur la chaise voisine.
    « Alors ma jolie, on traine toute seule par ces temps-ci ?
    - Comme vous pouvez le voir.
    - Ce n'est pas très prudent tu sais...
    - Qui vous dis que j'ai envie d'être prudente ?
    - Pas moi en tout cas. Je t'offre un verre, ma jolie ?
    - Si ça peut vous faire plaisir. »

La jeune fille ne lui accorda même pas un regard supplémentaire, elle se fichait éperdument de cet inconnu, mais elle n'était pas du genre à refuser un verre offert. L'homme se prénommait apparemment Chuck et, comme Lizzie ne lui avait pas donné son prénom malgré la demande qu'il avait fait, il continuait de l'appelait ma jolie. Il sentait fort l'alcool mais ne dérangeait pas Lizzie pour l'instant, du moment qu'il ne devenait pas trop insistant. Elle continuait de boire, acceptant un par un les verres que le barman posaient devant elle. Enchainer vodka sur vodka, ce n'est peut-être pas très recommandé, non ? Lizzie avait perdu la notion du temps, une heure ou deux devaient s'être écoulé avec tout ce qu'elle avait ingurgité. Elle avait du mal à rester sur sa chaise et s'accoudait au bar, laissant retomber sa tête dans l'une de ses mains. Elle sentit une main rugueuse se poser sur sa cuisse dénudé et remonter doucement pour se frayer un chemin sous sa minirobe. La jolie blonde sursauta et se remit sur pieds en manquant de s'étaler sur le sol. Elle se dirigea lentement vers la sortie, en titubant.
    « Vous voulez que je vous appelle un taxi mademoiselle ?
    - Non... Non merci... Ça va aller. »

Elle adressa au barman un sourire qu'elle aurait voulu rassurant, mais ne fut pas vraiment certaine du résultat. Elle poussa la porte principale et se retrouva dehors, frappé par l'air frais de la nuit. Par quel côté devait-elle partir pour retrouver l'université ? D'habitude, Lizzie ne s'aventurait pas vraiment dans cette partie là de la ville, du moins, sur le moment, en comptant l'alcool répandu dans son sang, elle n'arrivait pas à voir où elle se trouvait. Elle tituba lentement jusqu'à l'angle de la rue, se rendant compte que le bâtiment qui faisait l'angle se trouvait être le bar. Elle tourna alors et se retrouva dans une petite ruelle. Elle avança un peu avant de se rendre compte qu'elle venait de pénétrer dans une voie sans issue. Il fallait qu'elle retourne sur ses pas, mais avant, elle s'appuya doucement contre le mur, le regard vague, affaiblie. Décidément, il fallait vraiment qu'elle se décide à arrêter l'alcool. Ou du moins, à ne plus se mettre dans des états pareils. Elle ferma les yeux quelques secondes, espérant peut-être que sa vision serait moins floue une fois qu'elle les aurait ré-ouverts. Une voix parvient à ses oreilles et elle ne mit pas longtemps à reconnaitre le propriétaire de cette voix.
    « Te faire offrir des verres ne suffit plus, il faut aussi que tu fasses le trottoir ma jolie ? Tu as la tenue idéale, je te rassure. »

Lizzie ouvrit les yeux et aperçut Chuck qui avait pénétré dans la ruelle et se rapprochait rapidement et dangereusement d'elle. On se serait cru dans un mauvais rêve. La jeune fille était seule, sans défense, à la merci de cet inconnu qui n'avait clairement pas que des intentions puritaines à son égard. Si elle n'avait pas été saoule, la jeune fille l'aurait surement giflé & se serait débattu avec violence. Malheureusement, même le danger et la peur ne parvenaient pas à mettre tous ses sens en alertes et Lizzie était pathétiquement impuissante. Peut-être qu'elle méritait ce mauvais sort, après tout, elle avait l'impression que l'acharnement était réel, mais il devait bien y avoir une raison. En quelques secondes, elle sentit un poids notable se coller contre elle et son dos rencontra le mur rugueux. Que pouvait-elle faire maintenant ? Elle essaya de le repousser mais l'homme semblait ne pas même sentir les petites mains de la jolie blonde qui s'appuyait sur lui pour l'éloigner. Apparemment, il était écrit que la demoiselle devait se faire violer dans une ruelle sombre, en état d'ébriété le plus total et sans personne pour entendre ses faibles cris. Les mains de Chuck reposaient sur sa peau, avides de toucher les formes de la jeune fille. Elle essayait tout de même de se débattre, mais son état ainsi que la condition physique de cet homme la plaçaient automatiquement inférieure à lui. Finalement, la prudence n'aurait pas été une mauvaise idée ce soir-là...
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Trevor McLadbroke

Trevor McLadbroke


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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:01


    Les jours s'étaient écoulés, avaient formés des semaines qui s'étaient eux-même mouvés en mois. Cependant, une chose restait constante, immuable : la peine ressentie. Elle était pourtant moins forte, peut-être juste étouffée, latente, attendant un signe pour venir le frapper de nouveau en plein visage. C'était une douleur tue et jamais évoquée mais bien là, comme un fantôme constamment derrière votre épaule. Trevor McLadbroke n'était plus en couple mais restait puissamment lié à Elizabeth Jenssen, même si les circonstances de ce lien, à présent, étaient douloureuses. Ils ne s'étaient pas souvent vus en trois mois, s'étaient encore moins adressés la parole ou retrouvés face l'un à l'autre. Ils étaient revenus à leur place initiale, chacun au cœur d'un monde foncièrement à l'opposé à celui de l'autre : Lizzie dans celui de la Hight, Trevor à nouveau seul et négligé. Tout était redevenu comme avant, lorsqu'ils ne se connaissaient pas et n'avaient pas idée de l'importance de l'autre dans leurs vies. Néanmoins aujourd'hui, tout était bien plus difficile à vivre pour Trevor puisqu'il avait connu l'apothéose auprès de Lizzie. A présent, retrouver la morosité de sa vie, ne plus sentir son souffle au creux de sa nuque, ne plus entendre son rire cristallin et ne plus la voir s'agiter avec grâce et vie devant lui, le torturait de l'intérieur. Mais il devait aller de l'avant, réussir à mettre de côté ses souvenirs et affronter un avenir beaucoup moins lumineux qu'il ne l'aurait souhaité. Après tout, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même : c'était lui qui avait émit l'idée de la pause.
    Regrettait-il ? A maintes reprises, Trevor s'était posé la question. Et la réponse restait toujours aussi mitigée. Oui, il regrettait puisqu'il était toujours, après trois mois de non-contact, follement amoureux d'elle. Et non, il ne regrettait pas parce que la déception suite à la trahison qu'il avait ressenti l'empêchait de revenir auprès d'elle. Il avait choisi de sacrifier son couple, de se sacrifier lui-même au nom de ses principes. Certains diraient que c'est de la folie, mais Trevor ne pouvait envisager d'agir autrement : ses valeurs étaient ce qui le différenciait autant des autres mais elles étaient aussi ce qui lui permettait de garder la tête haute, de rester fier de ce qu'il était, en toutes circonstances.

    _________________

    CONGRATULATIONS,
    cher T. McLadbroke, vous êtes le 1000ème visiteur de cette page … vous allez donc recevoir …

    Croix rouge. Fermer la fenêtre.
    _________________

    Et oui tous les soirs, même rengaine : Trevor restait dans sa chambre d'interne, à relire ses cours, à lire ses bandes dessinées, à examiner des vinyles de jazz rares achetés sur e-bay ou à surfer sur internet, entre les pages de Wikipédia et celles du New York Times, histoire de rester informé. Les vacances d'été s'étaient annoncées depuis une dizaine de jours et pourtant, Trevor ne sortait pas plus que les semaines précédentes où il utilisait l'excuse des examens pour rester cloitrer chez lui. En ce début de mois de juillet, le jeune homme n'avait encore passé aucune de ses soirées à l'extérieur : il avait tout bonnement décidé que se coucher tôt et ainsi pouvoir se rendre à la plage dès l'aurore (et donc récolter à sa guise quelques coquillages) constituait un bon programme pour les deux semaines qu'il lui restait à passer à Westown avant de pouvoir rentrer chez sa famille, à Seattle. Pourtant, en ce fameux soir, les plans pantouflards du jeune homme allaient être mis à rude épreuve.
    La chaleur suffocante qui s'était abattue sur la ville au cours de la journée passée avait consterné Trevor. Il vivait certes en Californie depuis de nombreuses années mais il restait foncièrement un homme du froid – ayant grandit dans une partie de l'Amérique connaissant rarement une température supérieure à vingt degrés. Il avait donc vainement espéré qu'à la tombée de la nuit, la température dégringolerait également : mais ce ne fut pas le cas, loin de là. Se retrouvant une fois de plus seul dans sa petite chambre, Trevor était allongé sur son matelas, cherchant le sommeil, attendant naïvement qu'un vent frais débarque de l'océan ou bien que son corps s'évapore une bonne fois pour toute et puis basta. Mais ce fut peine perdue et le jeune homme n'eut pas d'autres choix que de quitter cette fournaise, après avoir passé une heure sous le jet d'eau glacée de sa douche qui le réveilla suffisamment pour lui permettre d'entreprendre sa sortie nocturne.
    Vingt minutes plus tard, l'étudiant se retrouva au cœur de la ville et dû bien reconnaître que sa technique de la taupe n'était partagée par personne : à cette heure avancée de la nuit, les rues étaient encore étonnamment fréquentées et bruyantes. Essayant de se frayer un chemin parmi les couples, les bandes d'amis et les ivrognes gueulards, Trevor réussit à rejoindre un coin où les individus se raréfiaient et où l'air devenait plus respirable. Le jeune homme se sentit donc soulagé et décida de continuer sur cette route moins fréquentait, se fichant bien des raisons pour lesquelles ces rues étaient évitées. Elles pouvaient être insalubres et inquiétantes, Trevor désirait y rester rien que pour la bonne et unique raison qu'elles étaient vides. Vides et calmes, à l'exception de quelques miaulements de chats errants et de poubelles se renversant. OK, l'atmosphère faisait très mauvais film d'horreur mais Trevor ne se sentait pas effrayé : s'il était flingué ce soir ou agressé, ce ne serait pas lui qui irait en faire tout un plat. Sa vie était si vide ces derniers temps, il lui manquait tellement de choses qu'un peu d'action ne lui ferait pas de mal, n'est-ce pas ? Et bien, il ne pensait pas si bien dire …
    Tournant à l'angle d'une rue, Trevor vit qu'il avait face à lui une ruelle plus étroite que les précédentes et il comprit alors rapidement qu'il devait s'agir d'un cul-de-sac. Il était sur le point de faire demi-tour lorsqu'il vit une ombre s'agiter au fond, non loin d'un des murs. Intrigué, Trevor plissa les yeux et réussit alors à distinguer deux silhouettes visiblement en pleine confrontation et le jeune homme ne mit guère longtemps avant de comprendre, avec effroi, ce qu'il se passait. Il n'était sans doute pas le plus courageux du quartier, il était loin d'être le plus fort ou le plus intimidant, il savait à peine faire la différence entre un match de boxe et un match de catch mais il savait une chose : que lorsqu'une personne se fait agresser, il est primordial d'agir, quitte à s'en prendre plein la figure. Et puis, cette vision lui remémorait tellement la fameuse scène de Spiderman avec Mary-Jane Watson ... Mais sans la pluie battante et les supers pouvoirs. Sans réfléchir bien longtemps, Trevor s'avança pourtant dans l'allée et ses pas se changèrent en course, en direction des individus. Plus la distance entre eux se rétrécissait, plus il était certain qu'il s'agissait bel et bien d'une agression. De toute évidence, une femme, dans la pénombre, était en train de se faire violenter par un homme deux fois plus grand qu'elle. D'une voix forte et assurée (même s'il était loin de l'être), le jeune homme interpella la carrure qu'il devinait être celle de l'agresseur.

      « Hey ! Lâchez-la, espèce de brute ... »


    Arrivé juste derrière l'homme, Trevor porta sa main sur son épaule et réussit, au prix d'un gros effort, à écarter assez l'individu de la femme pour reconnaître le visage de la victime. La vision qu'il eut lui glaça les veines. Il s'agissait de Lizzie. C'était sur Lizzie que cette ordure essayait de mettre les pattes, c'était Lizzie qu'il traitait de la sorte. La stupeur laissa alors rapidement place à une colère sans nom que Trevor ne pensait pas avoir jamais ressenti un jour. Cette scène le scandalisait, le blessait et le dégoûtait tellement qu'il ne s'accorda pas un instant pour penser et préféra agir. Se retournant vers l'homme, il lui flanqua une droite puissante de son poing serré en plein faciès en s'exclamant.

      « Espèce de salopard ! »


    Trevor était dans un tel état de fureur et si fébrile qu'il ne réalisait pas que l'homme qu'il venait de frapper était deux fois plus âgé que lui et sans doute bien plus entraîné à l'art de la baston. En fait, Trevor aurait pu avoir Mike Tyson ou même un mur en face de lui qu'il n'aurait pas plus hésité à agir. L'homme en question, surpris, tituba sous le choc et fit plusieurs pas en arrière. Il était sur le point de répliquer mais sans doute qu'un éclair de génie lui fit comprendre que 1 1 était supérieur à 2, ou alors était-ce la vision de l'expression déterminée qu'affichait Trevor sur son visage qui le dissuada, quoiqu'il en soit, il cracha avec dédain au sol et marmonna des insultes virulentes avant de s'enfuir en courant, promettant de se venger et d'obtenir ce qu'il souhaitait de Lizzie à la première occasion. Le voyant ainsi s'éloigner, Trevor pourtant n'arrivait pas à se calmer et cela se lisait clairement sur son visage qu'il désirait lui courir après pour lui en refoutre une. Mais il se l'interdisait : il ne pouvait se permettre d'abandonner Elizabeth seule ici. Les poings toujours fermement serrés, la respiration encore précipitée et le visage contorsionner sous la rage, Trevor ne se retourna pourtant pas vers la jeune femme, fixant toujours l'entrée de la ruelle, comme s'il guettait l'instant où l'homme reviendrait.
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Elizabeth Jenssen

Elizabeth Jenssen


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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:01

Dire que la vie d'Elizabeth avait tranquillement repris son cours après l'espèce de rupture entre Trevor & elle aurait été un mensonge. La jeune fille n'avait été que l'ombre d'elle même ces derniers mois. Les gens s'en rendaient compte mais on faisait comme si tout allait bien. Elle avait pourtant essayé de reprendre une vie normale après quelques semaines de débauche, mais sans succès. Les personnes qu'elle croisait étaient heureuses ou riaient pour un rien. Elle se sentait en dehors du temps, complètement décalée des événements qui se produisaient actuellement. La jolie blonde souffrait, alors pourquoi les autres se permettaient-ils d'aller bien ? Elle n'aimait pas la compassion quand cela venait des autres. Elle avait donc préférait s'éloigner de tout, les personnes qu'elle fréquentait n'étaient plus les mêmes, la plupart étaient même des inconnues. Dans les soirées qu'elle faisait, on ne la connaissait pas forcément pour être l'une des protagonistes du real show, on ne l'embêtait pas avec tous ses tracas. Elle était juste Lizzie, elle venait faire la fête, elle buvait, se faisait souvent draguer, fumait, dansait, puis repartait au petit matin. Souvent un des fêtards la contactait le lendemain pour lui proposer une nouvelle fête, elle s'y rendait, et ainsi de suite. C'était son quotidien, et elle avait rapidement finit par se demander combien de temps tout ça allait encore durer. Elle aurait voulu être forte et contacter Trevor pour mettre les choses au clair. A vrai dire, elle était persuadé qu'il ne voulait pas lui parler et que ça n'arrangerait rien. Elle pensait même qu'il l'avait oublié. Comment pouvait-elle être assez stupide pour imaginer ça ? Bonne question. A plusieurs reprises, elle l'avait aperçu dans les couloirs de l'université et à chaque fois, c'était la même rengaine : elle se retournait brusquement pour entrer en grande conversation avec une amie, elle se réfugiait dans la première salle venue ou elle faisait demi-tour comme si de rien n'était. Pas très glorieux, ni très mature, il faut l'avouer. Mais Trevor avait repris sa place dans la société de l'université. Il était redevenu lui-même, c'est à dire, personne, un jeune adulte comme les autres, qu'on ne remarque pas. Lizzie aussi avait retrouvé sa place dans la Hight. Elle en avait toujours fait partie, même quand elle était en couple, mais ce n'était pas pareil. Maintenant qu'elle était plus ou moins célibataire - en tout cas, la plupart des gens la considéraient comme tel - elle avait pas mal de prétendants, et certains de ses amis de la Hight lui présentait à d'autres jeunes hommes de bonne famille d'une université étrangère. C'était comme si on voulait qu'elle trouve quelqu'un d'autre afin d'oublier son geek. Mais Lizzie n'avait besoin que d'une personne et malheureusement, c'était cette personne qui ne voulait pas - ou plus - d'elle.

A présent, seule dans cette ruelle sombre, ses pensées n'étaient plus vraiment tournées vers celui qu'elle aimait toujours. Elle se demandait si tout ça était vraiment mérité. Avec un peu de chance, peut-être que l'homme qui la violentait voudrait en finir avec la vie de la jeune femme. C'était un mal pour un bien, la boucle serait bouclée, l'histoire réellement terminée. Plus de douleurs, plus de larmes inutiles. Parce que, il faut le dire, comment allait-elle se remettre de cette nuit par la suite ? Elle n'était plus aussi forte qu'avant et plutôt fragile émotionnellement ces derniers temps. Alors, aurait-elle le courage d'en parler à quelqu'un et de se relever de tout ça ? Ou au contraire, cela serait peut-être plus qu'elle ne peut le supporter, la goutte d'eau qui fait déborder le vase comme on dit. Et dans ce cas, qu'arrivera-t-il ? Ne serait-ce pas mieux qu'on en finisse ce soir ? Au final, cela serait peut-être bien plus facile. Et aussi sombre soit cette pensée, c'est bel et bien ce que Lizzie se disait à ce moment précis. Elle aurait bien supplié le Ciel de lui accorder ce Salut mais la situation aurait surement été ironique. Son agresseur était bien trop grand et bien trop fort pour qu'elle ait une chance de s'en tirer. Elle continuait néanmoins à se débattre, comme pour se donner une raison, se dire qu'elle avait essayé. Mais les dés étaient jetés et pas grand chose ne pourrait la sauver. Elle se mit à gémir en sentant les mains de cet homme qui remontaient le long de ses cuisses. Sa tête tournait et elle se sentait de plus en plus mal. Peut-être que les hauts le cœur de la jeune fille dégouteraient assez son agresseur pour qu'il la laisse ici, ivre morte sur le trottoir. C'est à ce moment là qu'elle capta un son qui se rapprochait. Non, elle ne rêvait pas, c'était bien des bruits de pas qu'elle entendait ! Avec la chance qu'elle avait ce soir, cela devait être un autre type tout aussi douteux que celui qui s'occupait déjà d'elle. Mais si jamais c'était quelqu'un qui venait pour la défendre alors elle serait saine et sauve. En espérant que cette personne soit de taille pour tenir tête avec Chuck bien sur. En même temps, lui aussi avait bu, et bien que contre lui la jeune fille ne pouvait pas faire grand chose, elle était certaine qu'avec une force un peu plus notable, il serait facile de le faire fuir. Elle se mit à espérer quand elle entendu une voix interpeller son agresseur. Puis, elle se sentit défaillir. Cette voix, elle l'aurait reconnu entre des milliers, même dans un état second. Trevor était là. C'était son Trevor qui venait la sauver, la même personne qui lui avait brisé le cœur depuis plusieurs mois. Ironie quand tu nous tiens. En tout cas, Chuck détourna la tête vers Trevor au moment même ou ce dernier lança son poing dans sa figure. Lizzie entendit un bruit sourd et se sentit libéré d'un poids conséquent. Son agresseur avait fait quelques pas en arrières puis regarda le jeune homme avec surprise. Peut-être venait-il d'avoir une prise de conscience, en tout cas, il cracha en direction de la jolie blonde avant de partir en murmurant des insultes et autres phrases de vengeance. C'était fini, Lizzie était en sécurité à présent.

Encore sous le choc, Lizzie n'arrivait toujours pas à réaliser ce retournement de situation. Elle continuait de trembler et sentait que ses jambes ne pourraient pas la soutenir bien longtemps, maintenant que son agresseur n'était plus là pour la tenir contre le mur. Elle se laissa glisser au sol et ramena ses genoux contre elle, les enlaçant de ses bras frêles. Elle sentait la présence de Trevor juste à côté, il continuait de regarder vers l'entrée de la ruelle. Peut-être n'osait-il pas se tourner vers elle. Après tout, qui aurait envie d'avoir sous les yeux une fille saoule, qui venait de se faire agresser et qui plus est, une fille qu'il évitait depuis trois mois. La jolie blonde sentit des larmes couler le long de ses joues tandis que des petits sanglots étouffés se faisaient entendre. Ce fut surement ce qui attira Trevor car quelques secondes plus tard, il se retourna vers elle et s'approcha doucement. Sans vouloir la brusquer, le jeune homme se baissa lentement pour être à sa hauteur. « Ça va ? » Lizzie releva légèrement la tête, n'osant pas se montrer complètement. Oui, elle avait honte d'être vu dans cet état, surtout d'être vue par Trevor. Elle se mordit la lèvre. Comment avait-elle pu oublier certains détails qui l’attendrissaient tant chez lui ? Il était toujours aussi beau pour elle, surtout comme ça, apparaissant en tant que preux chevalier. Sans pouvoir se retenir, elle se jeta dans ses bras, s'accrochant à son cou.
    « Oh comme je suis désolée, tellement désolée si tu savais.

De quoi s'excusait-elle ? De s'être laissé embrasser par son ex trois mois plus tôt ? De ne l'avoir pas contacté depuis tout ce temps ? Ou encore, de s'être retrouvée dans une situation pareille ? Un peu de tout, mais ses paroles n'étaient pas très claires. Elle resta un instant dans ses bras, les larmes coulant toujours. L'absence de réaction de la part de Trevor la fit réaliser qu'elle était complètement pitoyable. Elle se recula brusquement, se retrouvant à nouveau dos au mur, s'excusant encore dans un murmure. Ridicule, stupide, voilà ce qu'elle était. Elle renifla discrètement et passa une main sur ses joues, n'essayant même pas d'imaginer à quoi pouvait-elle bien ressembler à ce moment précis. Surement à rien, c'était évident. Avec un peu de chance, Trevor aurait pitié d'elle et oublierait rapidement cette soirée. Il lui annoncerait que tout est vraiment fini, la mettrait dans un taxi après avoir promis de ne parler de ça à personne. Oui, c'était surement la meilleure chose à faire, en tout cas, c'est ce qu'une personne censé aurait très certainement fait. Mais avait-elle oublié que Trevor n'était justement pas comme tout les autres ? Enfin, espérons pour eux qu'il n'a pas changer, c'est peut-être ce qui arrangerait définitivement la situation.

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Trevor McLadbroke

Trevor McLadbroke


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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:04


    Cette soirée lui semblait irréelle. Elle était si éloignée de celle qu'il s'était planifié, elle était tellement différente de celles qu'il vivait généralement que Trevor avait du mal à réaliser ce qu'il venait effectivement de vivre. Pire encore, son cerveau devait emmagasiner l'atroce information qui est que, s'il n'avait pas été là, Lizzie aurait eu de sérieux problèmes – pour rester dans l'euphémisme. Ses membres tremblaient encore sous la rage et la nervosité, son poing toujours solidement fermé semblait être bloqué à jamais dans cette position tellement le choc qu'il avait eu en voyant la jeune femme aux prises de cet infâme inconnu l'avait touché. Pourtant, il réussit à prendre sur lui. S'il y avait bien une qualité à ne pas ignorer chez l'étudiant, c'était sa faculté à agir avec raison et efficacité même aux instants critiques. Il avait plusieurs fois l'occasion de le prouver, notamment lors du séisme qui avait secoué la ville quelques années plus tôt et aujourd'hui ne faisait pas exception. Il était de ceux qui savent agir dans l'urgence mais sans se précipiter. Respirant profondément, il ne tarda pas à pivoter sur ses talons et à venir, d'un pas rapide, rejoindre Elizabeth qui s'était laissée rejoindre le sol. La mâchoire de Trevor se crispa à cette vue : il ne l'avait jamais vu aussi fragile, aussi bouleversée : elle craquait sous ses yeux et le jeune homme se maudit amèrement de ne pas avoir été là plus tôt pour empêcher absolument tout de cette soirée. Il devinait sur elle l'odeur de l'alcool mais cette information ne passa dans son esprit que comme un détail insignifiant. Qu'elle soit sobre ou totalement ivre, elle restait la femme qu'il aimait. L'estomac noué, une foule de sensations le parcourait : la culpabilité, la peine, la compassion et – aussi étrange que cela puisse paraître – du soulagement et de la joie. Une joie de la revoir, une joie sincère de la savoir enfin auprès de lui, certes dans les pires conditions qui soient, mais bel et bien à ses côtés. Combien de fois avait-il rêvé de cet instant ? Si ses songes avaient été beaucoup moins dramatiques, le sentiment si euphorisant des retrouvailles restait le même. Cependant, ces pensées n'étaient qu'en arrière plan dans l'ordre de ses sensations : il aurait définitivement préféré retrouver Elizabeth partout ailleurs qu'ici et ainsi.
    Avec précaution, craignant de la brusquer, Trevor s'accroupit face à elle. Son regard tout entier semblait lui-même blessé et il avait un grand mal à se retenir pour ne pas craquer à son tour. Lizzie était à bout aussi bien nerveusement que physiquement et voir cela déchirait le jeune homme. Malgré tout, ce fut d'une voix calme qu'il lui demanda simplement son état. Il avait besoin d'entendre sa voix, il avait besoin de l'entendre lui dire qu'elle allait effectivement bien. A vrai dire, même si elle répondait négativement Trevor en retirerait un soulagement : qu'elle lui parle et il était certain que tout se résoudrait en un instant.
    En face d'elle, il n'osait la touche de peur de l'effrayer d'avantage. Il devinait qu'après une telle agression, les contacts physiques risquaient de ne pas être acceptés dans l'immédiat. Quelle ne fut pas sa surprise, alors, lorsque la jeune femme défit ses bras qui encerclaient jusqu'ici ses jambes pour venir, sans prévenir et dans un acte de totale désemparement, se blottir entre les bras de l'étudiant. Pourtant, cet acte qui aurait pu le déstabiliser, eut un effet inverse : il sembla lui rendre la confiance qu'il avait perdu ces derniers mois. Avec elle dans ses bras, il redevenait complet. Il retrouvait une assurance et une certitude égarées après leur rupture. La certitude qu'ils étaient supposés être ensemble.
    Le temps où elle fut dans ses bras, Trevor l'avait pressé avec soutien : il avait écouté ses paroles d'excuse mais ne les comprenaient pas : elles n'avaient pas de sens ni de raison à ses yeux. Il aurait souhaité lui affirmer qu'elle n'avait rien à se faire pardonner mais il fut tellement concentré à lui faire sentir qu'elle était en sécurité à présent qu'il ne dit mot. Quand elle se détacha alors de lui, Trevor la laissa faire à contre-cœur : si cela n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait gardé entre ses bras jusqu'à … disons, leurs quatre-vingt ans ? Changeant de position pour venir se mettre à genou, il observait la jeune femme avec une tendresse et une crainte toujours aussi fortes : il était réellement inquiet de la voir craquer une fois de plus, même si elle semblait déjà essayer de se reprendre en effaçant les signes des pleurs passés de son visage. Il lui accorda donc ce temps mais n'arrivait pas à détacher son regard d'elle, il lui semblait comme dans son devoir d'avoir un œil sur elle à chaque seconde. Par crainte du retour de l'agresseur ? Oui, mais aussi et surtout parce qu'il avait l'impression d'être un assoiffé trouvant enfin son oasis : après tout le temps passé sans avoir vu le visage d'Elizabeth aussi directement, cet instant lui semblait le plus beau des présents – même si ses yeux étaient rougis, même si ses cheveux étaient en bataille et que son maquillage plus qu'un souvenir. Finalement, Trevor posa une main sur le genou de la jeune femme tandis que l'autre vint se poser sur son visage et empêcher la main trop pressée de Lizzie qui avait ce réflexe idiot de vouloir sauver les apparences. Le geste de Trevor voulait lui faire comprendre que c'était inutile et qu'elle n'avait rien à cacher à présent. C'était lui et personne d'autre : elle n'avait pas à se soucier des détails. Par un incroyable effort et tandis qu'il caressait de la paume la joue encore légèrement humide de la jeune femme, il lui adressa un sourire qui se voulait le plus rassurant possible. Elle n'était plus seule.

      « Tu m'as manqué. Les circonstances sont loin d'être propices mais … Tu m'as vraiment manqué, Lizzie. »


    C'était comme s'il n'avait pu retenir cette confession. Il avait besoin de le dire, un point c'est tout. Trevor n'était pourtant pas complètement dupe : il n'attendait rien en retour de ses mots. C'était simplement une information pour elle et elle en ferait ce que bon lui semblait. Il savait que ces retrouvailles n'étaient pas un quelconque espoir. Ils étaient, pour le moment, juste des retrouvailles. Plus encore, la teneur de la situation l'empêchait strictement de croire à quoique ce soit de plus : à cet instant, Lizzie avait besoin de se sentir en sûreté et de retrouver un endroit familier. Ce n'était pas de Trevor ou de sa personnalité dont elle avait besoin : elle avait juste besoin d'un homme connaissant les lieux et assez jeune et en forme pour lui promettre de la ramener chez elle saine et sauve. Après être venu à cette conclusion, la main de Trevor glissa alors hors du visage d'Elizabeth pour venir trouver une main libre de la jeune femme.

      « Tu vas réussir à te lever ? »


    Tandis que son regard n'était plongé que dans celui de la jeune femme, il n'avait pas remarqué qu'il tenait la main de Lizzie en enlaçant ses doigts entre les siens, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient encore en couple.
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Elizabeth Jenssen

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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:04

Si on lui avait dit que sa soirée se serait terminée de cette façon, Lizzie n'y aurait tout simplement pas cru. Elle était complètement saoule, elle venait de manquer de se faire agresser et la personne qui l'avait secouru & qui était actuellement à ses côtés se trouvait être son petit ami avec qui elle était officiellement en pause. Rien que ça. La situation avait donc tout pour être irréelle, et si Lizzie n’avait pas été certaine d'avoir vécu tout ces derniers événements, elle aurait juré que tout ceci n'était qu'un rêve complètement fou. Et pourtant, Trevor était bel et bien là, agenouillé devant elle, une main sur son visage et l'autre sur l'un des genoux de la jolie blonde. A ce contact sur sa peau nue, la jeune fille ne put réprimer un frisson, et la fraicheur de la nuit n'y était pas pour grand chose. Elle commençait à se sentir en sécurité, réalisant enfin ce qu'il venait de se passer. Pourtant, elle continuait de trembler et elle n'arrivait pas à contrôler ça. Elle avait du mal à tout assimiler, et l'alcool qu'elle avait ingurgité ce soir devait y être pour quelque chose. Se souviendrait-elle de tout ça demain matin ? Elle ne pouvait penser que non, cela avait beau être irréel à ses yeux, elle n'aurait rêvé meilleure situation, enfin, seulement pour la partie Trevor. Combien de temps encore lui restait-il ? Combien de minutes allaient s'écouler avant qu'elle ne se retrouve à nouveau seule ? Maintenant que Trevor était là, aussi proche d'elle, elle aurait bien était capable de s'accrocher à son coup comme si sa vie en dépendait pour qu'il ne la quitte plus. Seulement, elle était réaliste. Elle savait bien que le jeune homme lui en voulait surement toujours et qu'elle l'avait beaucoup déçu. Les circonstances du moment étaient propices à ce qu'il se montre gentil et prévenant mais la jolie blonde n'était pas dupe. Elle n'avait rien fait pour se racheter et la situation n'avait fait qu'empirer. Alors pourquoi voudrait-il encore d'elle aujourd'hui ?

C'est à ce moment là que Trevor parla pour la deuxième fois. « Tu m'as manqué. Les circonstances sont loin d'être propices mais … Tu m'as vraiment manqué, Lizzie. » Elle se repassa la phrase plusieurs fois dans son cerveau avant d'être sur d'avoir bien compris. Est-ce que cela faisait partie du lot « gentil & prévenant » ou avait-il dit ça parce qu'il le pensait réellement ? Bien entendu, Lizzie espérait de tout cœur que ce soit le 2ème choix et il aurait été idiot de penser que ce n'était pas le cas. Ses craintes réapparurent lorsqu'elle sentit la main de Trevor s'éloigner de son visage, mais s'évanouirent aussitôt au moment où sa propre main fut attrapée par les doigts doux et chaleureux du jeune homme. L'alcool faisait tourner la tête de la jolie blonde, mais la présence et les réactions de Trevor encore plus. Elle sentit de nouvelles larmes rouler le long de ses yeux. La jeune femme avait pour habitude d'être émotive, mais ce soir, c'était comme si toutes ses émotions étaient multipliés par 10. Elle n'arrivait pas à se convaincre que tout ceci pouvait être vrai, que la personne en face d'elle pouvait toujours avoir des sentiments pour elle. D'un geste vif, elle essaya à nouveau de sécher de sa main libre les larmes qui étaient revenues. Alors qu'elle cherchait une réponse à ça dans son esprit embrumée, le jeune homme ne lui laissa pas le temps de réagir oralement et enchaina avec de nouvelles paroles. « Tu vas réussir à te lever ? » Hum, bonne question. Lizzie se sentait plus fragile que jamais à cause de cette agression, de l'alcool et de la présence de Trevor. Elle était à bout émotionnellement et nerveusement parlant, et cela se ressentait facilement sur ses aptitudes physiques. Dans un effort, elle serra un peu plus la main du jeune homme et, avec l'aide de ce dernier, réussi à ce mettre sur ses jambes. Ce mouvement un peu brusque lui fit tourner la tête et elle camoufla un haut-le-cœur en toussotement. Ce n'était absolument pas le moment de régurgiter tout l'alcool qu'elle avait avalé, et la jeune fille ferait tout pour empêcher ça. Elle décida donc de se déplacer lentement pour ne pas trop secouer son corps. Elle voulu attraper un mouchoir dans son sac mais réalisa qu'elle l'avait laissé tomber lorsque son agresseur avait essayé de s'occuper d'elle. Elle tourna la tête et baissa les yeux avant de remarquer son sac qui était resté au sol. Elle avait peur que le fait de se pencher pour le ramasser ne soit un mouvement un peu trop dangereux pour son état. Elle hésita quelques secondes, et il n'en fallut pas moins pour que Trevor agisse avant même qu'elle puisse dire un mot. Elle en profita pour réajuster tant bien que mal sa robe devenu encore plus courte qu'à l'origine. Discrètement, elle essaya de retrouver une tenue descente puis reporta son attention sur la personne en face d'elle. Maintenant qu'il tenait son sac et qu'elle s'était accrochée au bras du jeune homme à nouveau, elle se dit qu'une autre faveur ne serait peut-être pas trop dure à réaliser.
    « Tu... tu pourrais me donner un mouchoir s'il te plait ? Il y en a dans mon sac... »

Elle lui lança un sourire un peu confus, sentant sa voix tremblante et pas vraiment affirmé. Elle n'avait pas vraiment réfléchis en lui demandant ça, sinon, elle l'aurait surement fait elle-même. Le jeune homme s'affaira à trouver un paquet de mouchoir parmi le bordel qui figurait dans le sac de la jolie blonde. A un moment, elle le sentit frémir pendant qu'il cherchait les mouchoirs. Que venait-il de voir ? Peut-être un paquet de cigarettes, elle savait qu'il n'aimait pas la voir fumer. Mais il y avait bien d'autres choses qui auraient pu déranger Trevor dans ce sac. A commencer par un petit ruban rouge attaché autour d'une clé. Certainement source de souvenirs, cette clé avait-été le « clou du spectacle » le jour où le fameux couple s'était officiellement mis en pause. Ce jour-là, Lizzie l'avait fourré dans son sac en vitesse, et depuis, elle avait incapable de la mettre ailleurs, ne sachant pas ce qu'elle pourrait en faire. C'était un peu le coup de grâce, à chaque fois qu'elle prenait quelque chose dans son sac - donc souvent - elle était confrontée à cet épisode, leur quasi-rupture. Une minute plus tard, il lui tendit néanmoins un mouchoir, comme si le contenu du sac ne l'avait pas ébranlé plus que ça. Elle bredouilla un vague merci et attrapa le mouchoir de sa main fébrile. Elle s'essuya doucement le visage, à commencer par ses joues et ses yeux, espérant qu'elle ne se remettrait pas à pleurer dans l'immédiat. Elle garda néanmoins le mouchoir dans sa main, juste au cas-où. Maintenant qu'elle était plus proche de Trevor que jamais, elle aurait presque jouait de son côté « petite chose fragile » pour rester contre lui. C'était comme une drogue. Nocive mais euphorisante. Elle avait besoin de le sentir là, après ces trois mois sans s'être réellement vu, elle était en manque de lui, de son attitude, de ses paroles, des gestes quotidiens qu'il avait à son égard. A présent sur ses pieds, la jeune fille trouvait un nouveau courage dans cette posture, elle se disait qu’il était peut-être utile de dévoiler ses pensées au jeune homme, bien que la plupart n’étaient pas très cohérentes ou alors complètement dans le faux. Et pourtant, malgré les dernières paroles de Trevor, et bien que tout laissait à croire le contraire, Lizzie commença à parler dans un murmure, comme si elle le disait pour elle.
    « Tu me détestes hein, dis-le que tu me détestes. »

Cette phrase fuit suivie d'un autre murmure qui semblait être une nouvelle excuse. L'alcool lui laissait dire tout ce qui lui passait par la tête mais cela n'avait pas beaucoup de sens. Elle avait dit cette phrase parce que dans sa tête, elle s'était imaginé beaucoup de scènes de retrouvailles - aucune comme celle-ci bien sur - et souvent, elle voyait Trevor lui annonçant que tout est fini et qu'il ne pouvait plus être avec elle. Mais à ce moment là, si le jeune homme lui disait ses mots, cela aurait été bel et bien la fin de tout. Elle aurait fini par s'en remettre, comme tout le monde le faisait un jour, mais le chemin jusqu'à la guérison aurait été long et douloureux, encore plus que ces trois derniers mois. Bien entendu, elle avait déjà connu la tristesse d'une séparation lorsqu'elle était avec Matthew, quelques années auparavant. Et bien qu'elle ait beaucoup aimé son ex-petit ami, c'était différent avec Trevor. C'était quelque chose de bien plus fort qui unissait le jeune homme à elle. C'était plus qu'une histoire de premier amour, ou quelque chose du genre. Leur couple était contradictoire. Ils n'avaient rien en commun, leurs différences étaient évidentes, et pourtant, ensemble, ils ne faisaient plus qu'un. C'était ce que Lizzie ressentait. Certains appellent ça l'amour ou parlent d'âme sœur. Pour la jolie blonde, il s'agissait simplement de Trevor. Son Trevor, à jamais.
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Trevor McLadbroke

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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:05


    Lorsqu'il sentit la main de Lizzie serrer la sienne, il comprit qu'elle était en effet, prête à tenter le risque de se lever. Bien sûr, ce mouvement pouvait paraître anodin mais Trevor comprit tout de suite qu'il demandait beaucoup d'efforts de la part de la jeune femme. Il ne s'était pas trompé en la devinant extrêmement faible car, même si son soutien était total pour l'aider à se relever, il remarqua très bien qu'elle vacillait malgré tout. Une fois qu'elle fut enfin remise sur ses deux jambes, l'étudiant se refusa pourtant à la lâcher, comme s'il craignait qu'elle ne s'écroule subitement. Il fallait, de plus, reconnaître qu'avec les talons que se coltinait Lizzie, l'équilibre devait être difficile à retrouver. Le jeune homme pourtant fit preuve d'une patience exemplaire et n'était pas le moins du monde rebuté par les hauts-le-cœur que réprimait Lizzie à diverses reprises. Il ne l'avait jamais vu aussi fortement amochée par l'alcool mais il avait déjà eu l'occasion de voir ces mêmes effets sur d'autres personnes, il savait donc que son état demandait beaucoup de vigilance. Tandis qu'il tenait Lizzie par les avant-bras, lui assurant ainsi une présence sur laquelle se soutenir en cas de besoin, il remarqua que son regard semblait chercher bien autre chose que le sien au niveau du sol. Il n'eut pourtant pas le temps de chercher de quoi il s'agissait puisqu'Elizabeth le lui annonça l'instant d'après. Hochant la tête pour toute réponse, il se résolu à la lâcher l'espace de quelques secondes pour aller récupérer le sac à main abandonné sur la ruelle. Trevor, qui n'avait pas pour habitude d'ouvrir et de fouiller les sacs à main des femmes, s'adonna pourtant à cette tache comme s'il s'agissait de la plus banale qu'il lui fut donner de faire. Le sac était rempli de diverses choses dont une majorité qu'il n'arrivait pas à identifier : sans doute des tubes encore et toujours de fond de teint – mais, alors que toute son attention n'était guidée que pour reconnaître un paquet de mouchoirs, se fut un objet totalement différent qui attira son œil et le crispa. La fameuse clef de sa chambre, enroulée au cœur d'un ruban rouge vif, qu'il lui avait rendu trois mois plus tôt – symbole de leur « pause » qui s'était éternisée. Poser ses yeux sur cette clef lui fit l'effet d'une massue remplie de questions s'abattant sur lui : Que faisait cette clef dans son sac ? Pourquoi ne l'avait-elle pas rangée ? Était-ce un oubli ou était-ce délibéré ? Est-ce qu'elle s'apprêtait à l'offrir à un nouvel homme ? Décidant qu'il valait mieux taire ses interrogations qui n'avaient de conséquences que de l'angoisser d'avantage, Trevor serra la mâchoire et réussit enfin à attraper un mouchoir et le tendre à Lizzie.
    Il la regarda s'éclaircir le visage grâce au tissu propre mais garda le silence. La vision de la clef semblait encore flotter dans son esprit, malgré lui, et avec elle tous les doutes qu'il ressentait vis-à-vis de leur union. Il resta pourtant à moins d'un mètre d'elle, sur le qui-vive et prêt à intervenir au moindre signe de mal-être de la jeune femme. Ce fut d'ailleurs grâce à cette faible distance qu'il réussit à entendre les paroles à peine articulées de Lizzie. Frappé par la sévérité de ses mots contre elle-même, Trevor resta interdit pendant quelques secondes. Comment pouvait-elle penser une chose pareille ? Il lui en avait, certes, beaucoup voulu lors de leur séparation dans la cafétéria, la saison dernière et il avait eu quelques instants de colère dans les jours qui suivirent mais jamais il n'avait atteint le statut de la haine. Frustré mais plus encore : révolté par ses mots et la façon dont Lizzie n'était plus que l'ombre d'elle même, il revint tout près d'elle et chercha son regard. N'arrivant à le trouver à cause de la détermination de la jeune femme à fixer le sol, Trevor posa doucement ses mains sur le visage de Lizzie, redressant doucement son menton pour qu'il puisse apercevoir ses yeux clairs. Une fois qu'il réussit à obtenir ce contact visuel, il posa ses deux mains sur le contour de son visage et la fixa intensément. Il voulait qu'elle soit pleinement réceptrice de ce qu'il s'apprêtait à lui confier et qu'elle n'ai plus de doute à la suite. Si cela était possible. D'un ton sérieux et où l'on sentait un flambement imminent mais retenu, Trevor lui répondit.

      « Je ne pourrais jamais te détester. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé … C'aurait été plus simple si j'avais réussi à te haïr. Mais justement, c'est à cause de mon incapacité à me défaire de toi que toute cette situation m'a autant affecté. Tu comptes trop pour moi et je pense que tu en as la preuve sous les yeux. »


    Un silence s'installa entre eux suite à ses paroles et Trevor sentit son cœur cogner contre sa poitrine. Il se sentait si tendu et animé qu'il craignait de faire un geste qu'il pourrait regretter trop vite – comme un baiser, par exemple. Il en avait terriblement envie mais, une fois de plus, il se l'interdisait. Il ne pourrait jamais se le pardonner s'il se mettait à profiter de la faiblesse de Lizzie. Tant qu'elle serait aussi fébrile et perdue qu'à cet instant, il ne comptait pas aggraver en compliquant d'avantage la situation. Trevor se pinça alors les lèvres avant de prendre une profonde respiration et de venir déposer un baiser sur le front de Lizzie. Un baiser doux mais plein de convictions. Il finit par glisser ses mains le long de ses épaules puis dans son dos pour la serrer dans ses bras. Il ne savait pas s'il allait trop loin mais il ne percevait pas ce geste comme quelque chose de brutal, bien au contraire. Son étreinte était ferme mais tendre à la fois. Il voulait qu'elle sente sa sincérité de ses mots dans ses gestes. Le menton baissé, il passa une main à l'arrière de la tête de Lizzie et approcha ses lèvres de son oreille pour lui chuchoter de nouvelles paroles.

      « Ça va aller maintenant, je te ramène chez toi. »

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Elizabeth Jenssen

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MessageSujet: Re: COME ALONG, FOOL.   COME ALONG, FOOL. EmptyVen 25 Déc - 20:06


    « Je ne pourrais jamais te détester. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé … C'aurait été plus simple si j'avais réussi à te haïr. Mais justement, c'est à cause de mon incapacité à me défaire de toi que toute cette situation m'a autant affecté. Tu comptes trop pour moi et je pense que tu en as la preuve sous les yeux. »

Bien que Trevor tenait son visage entre ses douces mains et qu'il la fixait intensément, la jeune fille s'obstinait à essayer de baisser les yeux. Elle n'arrivait pas à supporter le regard du jeune homme, et pourtant, il ne pouvait pas y avoir de regard plus doux et plus agréable que le sien. A vrai dire, Lizzie se sentait honteuse, pathétique même. Elle se mettait à la place de Trevor, et ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devait faire un grand effort pour arriver à rester avec elle dans cette situation. Elle n'était pas sur de pouvoir faire la même chose si les rôles avaient été échangés. Pourquoi ? Et bien, parce que, n'ayons pas peur de l'avouer, la jeune fille excellait dans l'art de se dérober. Certaines personnes appellent ça de la lâcheté, mais cela vient surtout d'une incapacité à s'engager. Elle choisissait souvent la solution la plus simple, celle de la fuite. Bien entendu, les conséquences n'en étaient pas moins douloureuses. Mais au moins, on pouvait faire l'impasse sur les confrontations. Elle savait très bien que Trevor n'était pas entrain de la piéger, de la mettre devant le fait accompli, il s'était retrouvé là par hasard et sans lui, dieu sait ce qui serait arrivé à la demoiselle. Non, elle ne regrettait pas sa présence, elle ne pouvait même pas regretter ses paroles qui lui mettaient du baume au cœur. Comme il le disait, tout aurait été tellement plus simple s’il avait pu la détester. Ce n'était certainement pas ce que souhaitait Lizzie, mais il est vrai que la situation aurait été nettement moins compliquée. Il aurait seulement était question d'une fille pathétique qui n'arrive pas à se remettre d'une rupture. Les sentiments n'auraient plus étaient partagés, l'autre personne serait rapidement passé à autre chose, puis la fille aurait fini par oublier, elle aussi. Tout serait rentré dans l'ordre. Mais à ce stade-là, était-il possible de penser à Trevor & Elizabeth comme deux personnes qui n'ont rien à voir ensemble ? Après le « buzz » que leur relation avait causé, c'était dur d'imaginer ces deux personnes vivre chacun de leur côté, et apparemment ce n'était pas ce qu'ils souhaitaient.

Elizabeth était partagée entre plusieurs sentiments à ce moment-là. Bien entendu, il y avait la joie de retrouver son petit ami, mais il y avait aussi cette instabilité et cette confusion liée à la présence d'une dose élevée d'alcool dans son sang. Mais ce qui primait sur tout le reste, ce qui restait présent à chaque secondes et qui la rendait si vulnérable, c'était le mépris. Elle se trouvait tellement pathétique, tellement pitoyable, qu'elle se méprisait elle-même. Elle avait un dégout profond pour son comportement, pour les évènements passés, pour tout ce qu'elle avait pu faire et qui s'était mal terminé. C'était pour ça qu'elle se dénigrait sans douceur, et la situation dans laquelle elle s'était retrouvée devant Trevor ne faisait rien pour calmer ce sentiment. Au bout de quelques secondes, après qu'un silence soit venu s'installer suite aux paroles du jeune homme, ce dernier déposa un doux baiser sur le front de la jolie blonde. A ce contact, elle frémit, une réaction qui était assez habituelle lorsque son petit ami entreprenait de la toucher ou de l'embrasser. Elle le laissa faire lorsqu'il manifesta l'envie de la prendre dans bras, et elle se blottie contre lui, désireuse de ressentir le plus possible le contact de Trevor contre son propre corps. A la place d'une réponse qu'elle aurait surement due formuler après les dernières paroles du jeune homme, elle sentit les larmes lui monter aux yeux et sa vue se brouilla. Elle enfouie sa tête contre le torse de Trevor, masquant cette nouvelle preuve de fragilité. C'était la gentillesse du garçon, sa douceur et sa façon d'être qui la touchait autant à cet instant. Bien entendu, elle était « au bout du rouleau » et la montée des eaux était surement plus facile dans ces cas-là. Mais c'était l'une des premières fois que Lizzie se retrouvait aussi « mise à nue » devant quelqu'un, et elle n'avait pas pour habitude de se laisser aller en publique. « Ça va aller maintenant, je te ramène chez toi. » Elle s'essuya discrètement les yeux et prit une bonne inspiration avant de se décider à parler.
    « Merci... merci d'être là pour moi et d'être aussi gentil, merci d'être toi, tout simplement. Je... merci, pour tout. Elle attendit quelques secondes avant de continuer sur sa lancée, armée d'un courage nouveau et surement éphémère. Tu comptes beaucoup pour moi... plus que tu ne pourrais l'imaginer, crois-moi. »

Tandis qu'elle relevait légèrement la tête pour croiser son regard, elle osa un faible sourire pour appuyer ses paroles. Elle n'attendait pas de sa part de nouvelles déclarations, mais elle avait voulu mettre les choses au clair, être aussi franche que lui l'avait toujours été avec elle. Laisser parler son cœur était quelque chose d'assez difficile pour la jeune femme, et même si elle avait essayé de choisir les bons mots - un « je t'aime » aurait été plus direct, mais c'est encore au dessus de ses capacités - elle avait l'impression de ne pas en avoir dit assez, que Trevor s'attendait à plus de déclarations de sa part. Avoir les yeux plongés dans le regard du jeune homme semblait encourager la jolie blonde à faire des démonstrations affectives. Suivant une impulsion, elle redressa son corps de façon à faire, à quelques centimètres près, la même taille que Trevor - merci les talons - et déposa un rapide baiser sur les lèvres du jeune homme. C'est un geste chaste, mais la sensation ne fut pas moins agréable. Après tant de jours sans un contact avec son petit ami, retrouver la douceur de ses lèvres était un réel plaisir. Elle aurait voulu pousser un peu plus loin ce baiser, mais elle ne tenta rien de plus. Elle avait eu une pulsion et elle y avait cédé, c'était tout. Elle voulait prendre son temps, elle ne souhaitait pas brusquer les choses. Elle était prête à prendre un nouveau départ et elle n'avait pas envie d'accumuler les erreurs dès le début. Et d'ailleurs, peut-être que Trevor ne voulait rien de tout ça. Elle préférait donc lui laisser le temps d'assimiler les derniers évènements. Bien entendu, si elle avait suivit les envies de la Lizzie alcoolisé, elle n'aurait pas hésité un instant à profiter pleinement des lèvres du jeune homme et du reste de son corps. Mais le peu de lucidité qui lui restait lui soufflait que ce n’était peut-être pas le meilleur comportement à adopter. Il valait donc mieux prendre son mal en patience et attendre de voir la suite des évènements...
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